Avec notre correspondante à Islamabad, Sonia Ghezali
Au menu des discussions : « la lutte antiterroriste et la protection des frontières ». Un sujet brûlant au cœur de vives tensions entre les deux pays qui partagent une frontière de 900 kilomètres de long qui traverse la province du Baloutchistan, à cheval sur l’Afghanistan, l’Iran et le Pakistan.
Le Pakistan majoritairement sunnite et l’Iran chiite ne cessent de s’accuser mutuellement d’héberger des terroristes à l’origine d’attaques perpétrées sur leur sol.
Il y a trois jours, 14 passagers d’un bus circulant dans la province du Baloutchistan pakistanais ont été tués par des hommes armés se revendiquant d’un groupe séparatiste baloutche. Ces derniers venaient d’Iran ou ils s’entraînent dans des camps, a affirmé le ministre pakistanais des Affaires étrangères.
En janvier dernier, l’Iran accusait le Pakistan et son allié saoudien d’avoir soutenu un groupe jihadiste auteur d’un attentat-suicide contre un convoi des Gardiens de la révolution iraniens, faisant 27 morts. L’attaque avait eu lieu dans la région Sistan-et-Balouchistan en Iran, près de la frontière avec le Pakistan.
C’est donc dans un contexte de vives tensions diplomatiques que le Premier ministre pakistanais et le président iranien vont se rencontrer ce lundi. Avec en toile de fond, la guerre au Yémen dans laquelle l’Iran soutient les rebelles houthis contre le gouvernement yéménite soutenu par une coalition menée par l’Arabie saoudite, un grand allie du Pakistan.