Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
C’est la première fois que le régime affirme avoir mené un essai militaire depuis l’échec du sommet de Hanoï avec le président américain Donald Trump fin février, et l’arrêt des pourparlers de dénucléarisation avec les États-Unis.
La Corée du Nord n’a donné aucune précision quant à cette mystérieuse nouvelle arme, mais les termes utilisés suggèrent un missile de courte portée, doté d’un système de guidage. Ce n’est probablement pas un engin intercontinental. Aucun tir de missile de longue portée n’a été détecté, selon l’armée américaine.
Une provocation limitée
Ce nouvel essai nord-coréen constitue ainsi une provocation limitée : suffisante pour attirer l’attention des États-Unis, mais pas assez grave pour justifier l’instauration de nouvelles sanctions.
Le régime cherche à faire pression sur le gouvernement de Donald Trump : dans un discours la semaine dernière, Kim Jong-un a donné aux États-Unis jusqu’à la fin de l’année pour trouver un compromis sur la question nucléaire. Pyongyang demande un allègement des sanctions en échange de mesures partielles de démantèlement, alors que Washington exige une dénucléarisation complète.
Ce nouvel essai a sans doute aussi un objectif interne : il permet au dirigeant nord-coréen de rassurer ses généraux et ses « faucons », qui s’inquiètent des discussions de désarmement entamées depuis l’année dernière.
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