Avec notre correspondant à Tokyo, Bruno Duval
Depuis le 11 mars 2011, beaucoup de Japonais ont préparé un « kit de survie ». C'est le cas de cette femme au foyer. « Dans ce sac, il y a une radio, des piles, une lampe de poche, etc. Au cas où je devais évacuer en urgence. Je n'en aurais peut-être pas le temps, cela dit, le jour venu. Auquel cas, je resterais chez moi et je prierais et le destin décidera de mon sort », explique-t-elle.
D'autres font carrément des stocks. Comme ce retraité : « Chez moi, depuis Fukushima, il y a toujours assez d'eau et de nourriture pour pouvoir survivre pendant une semaine s'il n'y avait plus rien dans les magasins à la suite d'un énorme séisme », dit-il.
En huit ans, le nombre d'habitations assurées contre le risque de séismes majeurs s'est envolé. Mais beaucoup de bâtiments publics – d'écoles notamment – ne résisteraient pas à une telle secousse. Aussi, le ministère de l'Education va autoriser les enfants à venir à l'école avec leur téléphone.
C'est très bien, pour ce père de famille. « C'est le minimum, vu les prévisions des sismologues. Après une catastrophe, je veux pouvoir joindre ma fille dans les deux minutes pour m'assurer qu'elle va bien », dit-il.
Selon les experts, il y a 80% de probabilités que dans les trente ans à venir, un séisme puis un tsunami majeur dévaste une grande partie de la côte est du pays.