Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Le scénario est quasi identique à celui qui s’est produit début février dans les régions d'Uttar Pradesh et d'Uttarakhand. Cette fois-ci, les victimes sont pour la plupart des ouvriers agricoles travaillant dans les plantations de thé de l'Assam, dans le nord-est de l'Inde. Des centaines d’entre eux été hospitalisés ces derniers jours. Ils se plaignaient de maux de tête, de vomissements et de douleurs au ventre ou à la poitrine. Tous avaient consommé le même alcool artisanal frelaté.
Le bilan déjà très lourd de cette intoxication pourrait encore augmenter, alors que des centaines de personnes victimes de cet empoisonnement par l’alcool sont encore à l’hôpital, certaines dans un état grave. De nombreux médecins en provenance de circonscriptions voisines ont été dépêchés sur place pour faire face à cette crise.
Une dizaine de personnes soupçonnées d’être impliquées dans la distribution de cet alcool ont été arrêtées par la police, qui affirme que 15 000 litres d’alcool artisanal ont été saisis à travers la région de l'Assam. La consommation d’alcool fait-maison à bas prix, souvent extrêmement toxique, fait régulièrement des morts dans l’Inde rurale, le coût de l’alcool légal restant prohibitif pour la majorité des personnes issues des couches populaires.
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