Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Kim Jong-un aura toujours besoin de la bombe nucléaire pour maintenir son régime et pour compenser la faiblesse relative de ses armements conventionnels, a martelé devant la presse à Séoul Thae Yong-ho, l’ancien numéro 2 de l’ambassade nord-coréenne à Londres.
« La Corée du Nord ne renoncera jamais à ses armes nucléaires tant que Kim Jong-un sera au pouvoir, même si on lui offre des milliards de dollars. Ce que Kim Jong-un attend du sommet de Hanoï, c’est le début d’un allégement des sanctions. Il pourrait accepter en échange de renoncer à au moins quelques installations nucléaires anciennes [comme à Yongbyon et Pungye-ri]. La Corée du Nord avait déjà accepté d’y renoncer lors des pourparlers à six pays en 2005. C’est comme si elle revendait une très vieille voiture bonne à jeter et qui a juste été repeinte. »
Le régime pourrait aussi démanteler quelques missiles intercontinentaux tout en en cachant d’autres, ajoute Thae Yong-ho.
A Séoul, les partisans du dialogue avec Pyongyang lui rétorquent qu’un démantèlement même partiel vaut mieux que rien du tout, et qu’un accord peut permettre de maintenir sous contrôle la menace nucléaire nord-coréenne.