Avec notre correspondant à New Delhi, Antoine Guinard
Des cierges ont été allumés dans les rues de plusieurs villes indiennes où des foules agitant des drapeaux indiens et criant « mort au Pakistan » ont bloqué la circulation sur plusieurs grandes artères dimanche, notamment à New Delhi.
Rarement un attentat contre l’armée indienne n’avait suscité un tel émoi au sein de la société civile, alors que nombreuses cagnottes ont été organisées pour les familles des victimes de l’attentat à travers le pays.
Plusieurs personnalités influentes dans l’industrie du cinéma indien ont suggéré de stopper la distribution et la projection de film Bollywood au Pakistan. New Delhi a par ailleurs déjà imposé des sanctions économiques contre son frère ennemi, notamment une hausse des droits de douane a un taux de 200%. Ce qui correspond de facto a un embargo sur les importations.
Dans le domaine sportif, de nombreux amateurs de cricket ont également appelé au boycott du match contre le Pakistan lors de prochaine la coupe de monde organisée au Royaume-Uni, cet été.
Au Cachemire, ou un couvre-feu a été imposé, la police a arrêté 23 suspects accusés d’être des membres ou des sympathisants du Jaish-e-Mohammed, le groupe terroriste pakistanais qui a revendiqué cet attentat kamikaze à la voiture piégée. Islamabad, nie comme à son habitude toute implication.