Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
A Tokyo, Angela Merkel et Shinzo Abe font front commun contre le protectionnisme, au moment où le Fonds monétaire international, le FMI, prévient que la guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine pourrait compromettre à brève échéance la croissance économique de la planète.
Angela Merkel vient rarement au Japon. Elle ne voit que l’Allemagne - disent les Japonais -, mais aujourd’hui, elle se sent obligée de resserrer ses liens avec le Japon, depuis que les Etats-Unis accusent la Chine de vol de technologies du futur.
Angela Merkel et Shinzo Abe insistent pour dire que l’Allemagne et le Japon, de grands pays exportateurs, sont décidés à garantir la prospérité mondiale et l’ordre multilatéral, face à la politique de « America First » (l’Amérique d’abord), de Donald Trump.
Cependant, la coopération commerciale entre le Japon et l’Allemagne est limitée par la dépendance militaire du Japon envers les Etats-Unis. Le Japon n’est pas en mesure de se joindre à un mini-mécanisme européen pour permettre aux entreprises européennes de commercer avec l’Iran, malgré les sanctions américaines, et de préserver ainsi l’accord sur le nucléaire iranien.