Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
C'est l'heure de l'exercice pratique dans une école qui servira de centre de vote. Hela vient de passer une heure à expliquer le fonctionnement du système biométrique à une quarantaine de femmes et d'hommes assis sur les chaises d'écoliers.
Les questions fusent dans un brouhaha général. La jeune employée de la Commission électorale indépendante explique à nouveau : elle saisit la console biométrique grande comme un smartphone, montre comment l’électeur doit être pris en photo avec, comment saisir les empreintes digitales des deux index, et lancer l'impression d'une étiquette autocollante sur une petite imprimante portable.
« Cette étiquette montre la validité d'un vote. Un code est inscrit ici. Quand le candidat a rempli son bulletin de vote, vous devez coller cette étiquette dessus », explique Hela.
A l'issue des trois jours de formations, Hawa Rakin, enseignante dans un lycée, se dit prête pour samedi. « C'est très facile, tout le monde a un téléphone portable aujourd'hui et la machine biométrique, c'est la même chose qu'un téléphone », commente-t-elle.
Cela est-il aussi facile pour un agent débauché en zone rurale, demandent certains, mettant par ailleurs en cause le système biométrique qui n’aura fait l'objet d'aucun test pilote et dont les machines ne garantiraient pas l'anonymat des électeurs.
(Ré) écouter : L’Afghanistan à l’épreuve des élections (Décryptage)