Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Les sept Rohingyas ont été transportés en bus jusqu’à la frontière et remis à la police birmane. Ces sept personnes étaient détenues depuis six ans car elles étaient entrées illégalement dans le pays.
Quelques heures avant, la Cour suprême a rejeté une demande de suspension de cette décision, de quoi créer un précédent inquiétant puisqu’il y a environ 40 000 Rohingyas présents en Inde.
Le président du Bharatiya Janata Party, parti nationaliste hindou au pouvoir (BJP), a par ailleurs assuré que le gouvernement expulserait tous les immigrés clandestins du pays, principalement musulmans, qu’il a qualifié de « termites ». Les autorités affirment également que les Rohingyas seraient impliqués dans des activités terroristes, sans apporter de preuve de ces accusations.
Mercredi, le secrétaire général de l’ONU, en visite en Inde, a exhorté New Delhi de ne pas expulser les Rohingyas, qui sont considérés comme le groupe ethnique le plus persécuté du monde. Mais rien n’y fait.
L’Inde n’est pas signataire de la convention internationale des réfugiés, et décide unilatéralement de qui bénéficie de cette protection. Les Tibétains bouddhistes l’ont reçue, les Rohingyas musulmans en seront exclus.