[Reportage] Les pompiers français à pied d'œuvre à Palu, en Indonésie

L'espoir est faible, mais les secouristes et les familles de disparus s'y accrochent. Six jours après le terrible tremblement de terre et le tsunami qui ont frappé l'île des Célèbes, en Indonésie, il pourrait y avoir encore des survivants sous les décombres. Les autorités se sont fixées jusqu'à vendredi pour fouiller les ruines. Au-delà, les chances de retrouver des rescapés seront presque nulles. Sur place, on redouble d'efforts.

Avec notre envoyé spécial à Palu,  Vincent Souriau

Palu, ville côtière indonésienne, est dévastée par la catastrophe. C'est là qu'arrive l'aide internationale, et notamment deux équipes françaises qui ont commencé à se déployer. Deux ONG spécialisées : Pompiers de l’urgence internationale et Pompiers humanitaires français. Ils sont une dizaine.

Ce sont des spécialistes de l’extraction en zone sinistrée. Ils sont là après les catastrophes naturelles. Médecins, infirmières, sauveteurs ; formés pour soigner, mais aussi pour aller chercher d’éventuels survivants sous les décombres. Ils sont équipés de matériel lourd pour dégager les victimes encore bloquées.

Il reste un espoir. « Il suffit d’une poche d’air pour que quelqu’un ait pu survivre jusqu’à aujourd’hui », explique l’un de ces spécialistes.

Ils sont plusieurs déjà sur le terrain à l’hôtel Mercure de Palu, du groupe Accor, situé tout près de la mer et qui a pris la vague de plein fouet. L’autre moitié de ces pompiers en revanche est retenue par les autorités indonésiennes pour remplir des papiers, c'est-à-dire s'enregistrer en bonne et due forme.

Ils pourront bientôt avoir accès à tous les chantiers, mais il y a de la frustation chez ces pompiers. Ils sont arrivés mercredi et auraient voulu pouvoir se mettre à l’action tout de suite. Parce que le temps manque et parce qu’il y a encore sans doute des dizaines et des dizaines de cadavres sous les bâtiments de la ville de Palu et dans l’ensemble de la région.

Le bilan officiel s'élève à 1 411 morts, et plus de 2 500 blessés.

Partager :