« Un certain nombre d’hommes travaillant avec les forces de sécurité afghanes se rendaient à Kaboul dans ces bus », ont indiqué les talibans pour expliquer leur geste, précisant qu’ils allaient « identifier les membres des forces de sécurité ». Selon le ministère afghan de l’Intérieur, 170 passagers ont été enlevés, puis 149 libérés.
Cet enlèvement intervient alors que le président, Ashraf Ghani, a proposé dimanche 19 août, de mettre en place à partir de ce lundi un cessez-le-feu de trois mois avec les talibans, à condition qu’ils interrompent eux aussi les combats.
Selon l’agence de presse Reuters, deux chefs de guerre taliban ont refusé aujourd’hui cette trêve, au nom de leur chef cheikh Haibatullah Akhunzada, estimant que les américains « vont prolonger leur présence en Afghanistan si nous annonçons une trêve maintenant ».
Cette annonce du président Ghani, saluée par l’allié américain et le voisin pakistanais, intervient après dix jours de violences qui ont vu les talibans lancer une attaque contre la ville stratégique de Ghazni, à deux heures de Kaboul et prendre une base de l’armée afghane dans le nord-ouest.
Un attentat de l’organisation Etat islamique a également fait au moins 37 morts. Le président afghan n’a pas cité l’EI dans sa proposition de cessez-le-feu.
La première trêve depuis l'intervention américaine en 2001 remonte à juin dernier, elle n’avait duré que quelques jours mais avait donné lieu à des scènes de fraternisation entre talibans et membres des forces de sécurité.