Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
« Il n’y a aucune politique qui vise une minorité ethnique en particulier ou qui limite les droits et la liberté de religion du peuple ouïghour », a affirmé la délégation d’une cinquantaine de chinois, à Genève. Sans convaincre : « Il nous faut plus qu’un simple démenti », leur a répondu Gay McDougall, membre du comité de l’ONU.
Lavage de cerveau
Organisations des droits de l’homme, chercheurs et médias dénoncent en effet l’incarcération en masse de Ouïghours dans des dizaines de camps tenus secrets, où ils seraient soumis, lors de longues séances d’endoctrinement politique, à un véritable lavage de cerveau pour qu’ils renoncent à l’islam. Des accusations avancées par de nombreux témoins qui ont pu se réfugier à l’étranger.
Mais Pékin persiste et signe : ce matin, Lu Kang, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, fustige des « forces antichinoises » qui veulent « calomnier les mesures que la Chine a pris pour lutter contre la criminalité et le terrorisme ».
Fermeté
Hier déjà, dans un éditorial, le Global Times avait affirmé que la fermeté du parti communiste avait aidé le Xinjiang à ne pas devenir une « Syrie ou une Libye chinoise ».