De notre correspondant à Shanghai, Simon Leplâtre
Cachez ces usines que je ne saurais voir : Pékin, la capitale chinoise a décidé d’éloigner ses usines les plus polluantes. Si la Chine a besoin de l’industrie lourde, Pékin, et ses plus de 21 millions d’habitants, étouffent régulièrement sous d’épais nuages de pollution. Intolérable pour une capitale, dont les habitants de plus en plus aisés aspirent à une meilleure qualité de vie.
Alors, Pékin a annoncé qu’un millier d’usines polluantes seraient expulsées de la ville d’ici à 2020. C’est une politique déjà en cours, puisque la capitale chinoise a déjà fermé ou déplacé, 2 400 usines jugées trop polluantes.
Pékin veut désormais n’accueillir que des entreprises de services ou des hautes technologies. Un changement favorisé par les prix de l’immobilier très élevés. Mais pour régler le problème de la pollution, c’est toute la région qui devrait monter en gamme, car les particules fines ne s’arrêtent pas à la frontière de la capitale. Mi-juillet, la ville de Tangshan, première ville productrice d’acier de Chine, située à 150 kilomètres à l’ouest de Pékin, a dû suspendre sa production plus d’une semaine, parce que la capitale était trop polluée.