Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Avant même la signature d'une série de contrats juteux, l'ambassadeur des Emirats ne cache pas son enthousiasme. Ali Obaid Al Dhaheri espère que les échanges, qui s'élèvent à 50 milliards de dollars aujourd'hui, doubleront dans les dix ans à venir.
Il peut notamment compter sur l'appétit chinois pour le pétrole. Le géant China National Petroleum vient d'acquérir une participation de 10 % dans deux champs pétrolifères d'Abou Dhabi pour une durée de 40 ans et un coût de plus d'un milliard de dollars.
Les Chinois sont aussi très actifs dans l'énergie verte. A Dubaï, ils construisent un parc solaire qui aura une capacité de production de 700 mégawatt. Une centrale que Xi Jinping loue comme « la plus grande et la plus moderne du monde », dans une tribune publiée par la presse arabe à la veille de l'arrivée du numéro un chinois.
Pour renforcer son influence au Moyen-Orient, Pékin ne lésine pas sur les moyens et promet 20 milliards de dollars de prêts, notamment destinés à faire revivre l'ancienne route de la soie, un projet phare de Xi Jinping qui séduit les pays arabes plus que d'autres.