Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
On ne parle plus ici de cyclones, d'inondations ou des conséquences violentes du changement climatique. Ce rapport insiste sur les effets de l'augmentation des températures moyennes dans la région, qui pourraient avoir un impact tout aussi dramatique.
Des nuits à plus de 30 degrés, comme l'a vécu le nord de l'Inde ces dernières semaines, épuisent les travailleurs, certaines cultures perdent en rendement, et les moustiques du palu se propagent plus facilement.
Si l'accord de Paris de 2015 n'est pas respecté, certaines régions du Bangladesh pourraient connaître une chute de revenu par habitant de 14%, et le centre de l'Inde de 10%, d'ici à 2050. 800 millions de personnes de cette région seraient touchées par de violentes vagues de chaleur.
Un chiffre deux fois moins important si les émissions de carbone sont limitées. Pour Harjit Singh, responsable des questions de changement climatique dans l'ONG Action Aid, la politique agricole doit s'adapter rapidement.
« La température dans la région augmentera de 1,5 degré, quoi qu'on fasse. Cela est énorme et requiert une planification précise sur son impact, car l'agriculture va être bouleversée. Et si à un endroit c'est 3 degrés en plus, cela est un scénario complètement différent, où l'agriculture ne devient plus viable et où il est donc impossible de survivre. »
La Banque mondiale recommande à l'Inde d'économiser son eau et d'offrir une meilleure éducation formelle à sa population pour la préparer à la crise agricole à venir.