L'armée est intervenue après une dénonciation sur la présence d'insurgés dans une maison du village de Badigam. Parmi les rebelles qui ont refusé de se rendre se trouvait le sociologue Mohammed Rafi Bhat, professeur d'université, qui avait rejoint vendredi le mouvement séparatiste, ainsi qu'un commandant du groupe insurgé Hizbul Mujahideen. L'assaut des militaires a fait 5 morts.
Plusieurs milliers de personnes sont ensuite descendues dans les rues pour protester contre le contrôle de l'Inde sur la région et apporter leur soutien aux séparatistes.
Selon un policier s'exprimant sous couvert de l'anonymat, les forces de l'ordre ont eu recours à des tirs lacrymogènes, mais aussi à balles réelles, faisant 5 morts parmi les civils et de nombreux blessés.
Un médecin de l'hôpital régional a indiqué que les structures de soin étaient au maximum de leurs capacités.
La capitale du Cachemire indien, Srinagar, a été placée sous couvre-feu et le réseau internet bloqué dans une grande partie de la région.
New Delhi a déployé 500 000 soldats dans le Cachemire indien. Dans un contexte de violences sans cesse accru, la population est de plus en plus favorable au mouvement séparatiste. L'an dernier 200 rebelles ont été tués par les militaires, 2017 a ainsi été l'année la plus meurtrière depuis 10 ans.
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