Avec notre correspondant à Bangkok, Arnaud Dubus
La manifestation doit se tenir dans la soirée à l’intérieur du campus de l’université Thammasat, le lieu symbolique de tous les rassemblements pro-démocratiques en Thaïlande. Le rassemblement est autorisé par la police, à condition que les opposants ne sortent pas du campus ; de leur côté, ceux-ci ont promis de ne pas défiler dans les rues.
Le mois de mai marque le quatrième anniversaire du coup d’Etat de 2014, lorsque les généraux ont renversé le gouvernement élu de Yingluck Shinawatra. Il s’agit de la plus longue période de dictature militaire depuis presque un demi-siècle, d’où l’exaspération des étudiants qui prévoient une série de manifestations dans les semaines à venir.
Un scrutin trop lointain
Ils réclament des élections le plus vite possible, considérant que la date de février 2019 fixé pour le scrutin par la junte n’est pas acceptable.
Ils exigent aussi que le gouvernement militaire s’en tienne à un rôle de gouvernement provisoire et ne prenne aucune décision engageant l’avenir du pays. De son côté, le chef de la junte, le général Prayuth Chan-ocha, cache de moins en moins son apparente volonté de continuer à diriger le pays après les élections.