Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt
Une fois de plus, les Nations unies ont demandé une investigation sur les crimes commis contre la minorité des Rohingyas depuis aout 2017. Selon la délégation du Conseil de sécurité, la dirigeante Aung San Suu Kyi a répondu que s’il y avait des preuves, elles devraient être transmises aux autorités birmanes qui mèneraient alors une véritable enquête.
Autre question évoquée, le retour des réfugiés en Birmanie. Celui-ci pourrait prendre deux ou trois ans selon le Conseil de sécurité, qui a essayé de convaincre le gouvernement de travailler dessus avec les agences des Nations unies. L’ONU avait déclaré il y a quelques semaines que les conditions n’étaient pour l’instant pas propices à un rapatriement durable et dans la dignité.
Pendant cette visite, les diplomates ont aussi rencontré le commandant en chef de l’armée. Il a nié une nouvelle fois toutes violences sexuelles commises par les militaires birmans pendant cette crise des Rohingyas. Des violences sur lesquelles la Cour pénale internationale pourrait enquêter. Interrogé sur le recours à la CPI, le Conseil de la sécurité a simplement déclaré que c’était une des voies possibles, tout comme le recours à la justice birmane.