De notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Conflits territoriaux, accusations d’espionnage ou encore les atrocités commises par l’armée nippone pendant la Seconde Guerre mondiale pour lesquelles Pékin réclame toujours des excuses, les tensions entre les deux pays ne manquent pas.
Mais Pékin et Tokyo ont désormais un but commun : il faut parer la menace nord-coréenne. La vision d’un Kim Jong-un qui peut à tout moment actionner le bouton nucléaire hante aussi bien le Japon que la Chine.
Une progression des échanges entre les deux pays
Le mois prochain, le Premier ministre Li Keqiang doit participer à un sommet tripartite à Tokyo, ensemble avec la Corée du Sud. Son chef de la diplomatie, Wang Yi, s’y rend donc avant lui pour préparer le terrain.
Autre mission du ministre des Affaires étrangères, il doit co-présider le quatrième dialogue économique avec son homologue Taro Kono, suspendu depuis huit ans à cause des bisbilles entre les deux pays. Aujourd’hui, à l’heure où une guerre commerciale avec les Etats-Unis se profile à l’horizon, Pékin cherche à renforcer ses liens avec le Japon. Signe positif : en 2017, les échanges entre la deuxième et la troisième économie du monde ont fait un bond de 10%.