Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt
Ces deux moines influents en Birmanie sont connus pour leurs discours de haine anti-musulmans. C'est d'ailleurs pour cette raison que l'extrémiste Wirathu a été contraint de garder le silence pendant douze mois, même s'il est resté très actif sur le réseau social Facebook, critiquant par exemple le parti d'Aung San Suu Kyi, qu'il accuse de favoriser les musulmans, au détriment des bouddhistes.
La décision d'interdire ses sermons a été prise, il y a un an, par la haute autorité du clergé bouddhiste du pays. Elle tenait sa réunion annuelle, il y a deux semaines et aucune nouvelle mesure à l'encontre du bonze extrémiste n'y a été prise.
Mais les appels se multiplient pour que le comité sanctionne les discours de haine de certains moines. Il y a deux semaines, à Rangoun, lors d'une conférence de presse, un religieux bouddhiste a appelé les autres moines à prendre leurs distances publiquement.
Le ministre des Affaires religieuses a aussi réclamé des mesures en ajoutant qu'il était difficile pour le gouvernement d'agir tant qu'il n'y aurait pas d'unité entre les autorités, l'armée et la société birmane.