Le président américain Donald Trump a menacé Pékin et Séoul la semaine dernière de sanctions commerciales sur l'acier et l'aluminium et promis de revoir un accord de libre-échange conclu en 2012 avec Séoul, qu'il a qualifié de « désastreux ».
Les Etats-Unis, qui présentent un important déficit dans leurs échanges avec Pékin et Séoul, ont déjà imposé des sanctions douanières en janvier sur les panneaux solaires chinois et les machines à laver sud-coréennes.
Séoul a fait savoir qu'il soumettrait ce dossier à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) tandis que Pékin a exprimé sa « forte réprobation ».
Relations bilatérales ternies
Ces frictions commerciales ternissent les relations bilatérales au moment où Séoul et Washington cherchent à présenter un front uni face à la menace nucléaire venue de Corée du Nord.
Lors d'une réunion avec ses collaborateurs, M. Moon s'est dit préoccupé par « l'intensification du protectionnisme » et ses conséquences pour l'économie de son pays, la onzième économie mondiale très dépendante des exportations.
« J'ai peur que l'élargissement des restrictions américaines sur nos exportations, y compris l'acier, l'électronique, les panneaux solaires et les machines à laver ne nuise à nos exportations malgré leur compétitivité internationale », a-t-il dit. « J'aimerais que [les responsables] réagissent aux mesures protectionnistes déraisonnables d'une manière assurée et sévère [....] en vérifiant qu'elles ne violent pas l'accord de libre-échange actuel entre la Corée du Sud et les Etats-Unis ».
Renégociations
L'administration Trump a lancé en juillet des pourparlers pour renégocier l'accord de 2012. Deux rounds de discussions n'ont pas donné grand chose pour le moment.
Malgré la politique de « l'Amérique d'abord » prônée par la Maison Blanche, le solde chroniquement déficitaire de ses échanges de biens et de services avec le reste du monde a atteint 566 milliards de dollars en 2017, en hausse de 12,1 % sur un an.
(avec AFP)