Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
La diplomatie sportive ne fait pas l’unanimité. Quelques heures avant le coup d’envoi de Corée-Suède, opposants et partisans de l'initiative s'étaient réunis à l'extérieur de la patinoire.
Deux cents étudiants étaient venus manifester leur soutien. Ils ont dansé et brandi le drapeau de l’équipe unifiée, une péninsule bleu clair sur fond blanc. Face à eux : 150 ultra-conservateurs en colère.
Ces derniers ont crié leur opposition en déchirant ce drapeau unifié, celui du Nord, ainsi que la photo du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un.
Mais à l’intérieur, tout le public était acquis à la cause des Coréennes. « La Corée est une », proclamaient des banderoles.
Quatre joueuses nord-coréennes ont participé à la rencontre
Certains ont montré leur émotion alors que retentissait, en lieu et place des hymnes nationaux, la chanson folklorique « Arirang », populaire des deux côtés de la frontière inter-coréenne.
Sarah Murray, l’entraîneuse américano-canadienne de l’équipe unifiée, n’avait eu que quelques jours pour intégrer les Nord-Coréennes à son effectif sud-coréen.
Quatre Nordistes ont joué, sur une durée courte et avec un impact limité. « Elles ont très bien joué et se sont bien adaptées à notre système », s’est néanmoins félicitée l'ancienne joueuse.
Malgré leur remarquable combativité, les Coréennes ont cependant perdu 3-1. Leur premier match officiel aura lieu samedi, contre la Suisse.
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