Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Depuis août, plus de 700 000 Rohingyas ont fui les violences militaires et ont trouvé refuge au Bangladesh. La rapporteuse spéciale de l’ONU, Lee Yang-hee, raconte sa visite des camps de réfugiés.
« J’ai rencontré plus de 100 réfugiés au Bangladesh, a-t-elle raconté. J’ai parlé à l’un d’entre eux qui était le seul survivant de sa famille. En pleurant, il m’a raconté comment les soldats [birmans] sont venus chercher sa famille ; ils ont fait sortir les gens de leur maison, ils ont commencé à tirer, les femmes ont été emmenées dans des chambres, elles ont été violées puis tuées. Ensuite ils ont mis le feu. [Son] bébé a été jeté dans les flammes. [Sa] femme a été tuée. »
Et la rapporteuse de l’ONU de demander « à ce qu’une commission d’enquête soit dépêchée et autorisée à entrer dans le pays. Je pense que [ce qui se passe] porte les marques d’un génocide ».
Lee Yang-hee appelle la dirigeante birmane An San Suu Kyi à exprimer son opposition aux crimes commis par son armée. Elle demande aussi à la communauté internationale de faire pression sur le gouvernement birman pour mettre fin aux violences.