Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Les pourparlers se déroulent à la frontière intercoréenne, côté Nord, à quelques mètres de la ligne de démarcation. Parmi les négociateurs nord-coréens se trouve la célèbre chanteuse Hyon Song-wol. Selon une rumeur diffusée il y a quelques années, cette chanteuse aurait été une ex-petite amie du dirigeant nord-coréen Kim Jong-un, qui l’aurait fait exécuter pour avoir tourné des films pornographiques. Ce qui était bien sûr complètement faux.
Ce lundi, Séoul souhaite discuter de sa proposition de faire défiler les deux Corées ensemble lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d'hiver à Pyeongchang, et de présenter une équipe unifiée dans l’épreuve de hockey féminin. Le Sud souhaite en effet apaiser les tensions et amorcer un dialogue.
De son côté, Pyongyang a insisté pour parler d’abord de son projet d’envoyer au Sud une troupe de musique et de danse. Le Nord semble poursuivre un objectif de propagande visant le public sud-coréen et à plus long terme, se servir des Jeux pour sortir de son isolement et alléger les sanctions.
Pyongyang accuse Washington d'attiser les tensions
Le régime continue néanmoins ses attaques contre les Etats-Unis, qu’il accuse ce lundi matin de « jeter de l’eau froide » sur la réconciliation intercoréenne. Washington et Séoul ont en effet rappelé qu’ils maintiendraient leurs sanctions pour forcer le Nord à renoncer au nucléaire.
« Les Sud-Coréens doivent savoir que les trains et les bus qui emmèneront notre délégation aux JO ne sont pas encore partis de Pyongyang », a menacé le régime. En dépit de la reprise du dialogue, la détente reste donc très fragile.
Les deux Corées viennent déjà de tomber d'accord pour organiser une nouvelle session de discussions ce mercredi au sujet de la délégation olympique sud-coréenne.