Avec notre correspondante à Rangoun, Eliza Hunt
« C’est une nouvelle étape pour notre pays. » Voilà les quelques mots qu’a prononcé la dirigeante birmane ce vendredi, après les résultats de l’enquête de l’armée. « Ceci est une indication positive » qui prouve, selon Aung San Suu Kyi, que le pays prend ses responsabilités, tout en précisant que les faits dataient bien de septembre dernier, et que ce n’était pas une situation actuelle.
Pas de risque donc selon la dirigeante que cela ne dissuade les réfugiés rohingyas de revenir en Birmanie. Un retour qui devrait commencer dans les prochaines semaines selon l’accord signé avec le Bangladesh.
Mercredi, l’armée a reconnu l’existence de cette fosse commune et assuré que les responsables seront jugés mais que les dix Rohingyas tués étaient des terroristes, coupables d’attaques contre les forces birmanes.
Enquête à venir
« C’est faux », a répondu la rébellion ce matin sur Twitter. Selon l’Armée du salut des Rohingyas de l’Arakan, l’ARSA, les dix hommes étaient des civils et non des combattants.
Réaction du porte-parole du gouvernement birman : « Il est très difficile de distinguer qui est un terroriste et qui est un villageois innocent », surtout qu’ils sont parfois alliés. Mais les autorités ont déclaré qu’il y aurait une enquête pour savoir si ces dix Rohingyas étaient ou non des membres de l’ARSA.