Chine: 5 ans et demi de prison pour avoir vendu des VPN

En Chine, où Internet est regardé de très près par les autorités de contrôle, Wu Xiangyang, un vendeur de VPN, ces réseaux privés virtuels qui permettent de contourner le blocage des sites internet, a été condamné à une peine de cinq ans et demi de prison et 64 000 euros d'amende. Le vendeur avait ouvert une boutique sur un site de commerce en ligne, ainsi qu'un site internet.

Google, Facebook, Twitter, Youtube, Instagram, tous ces sites Internet sont soit bannis soit contrôlés par le gouvernement chinois. Si un article, un contenu ou un commentaire est jugé sensible, l'administration chinoise chargée de la cybersécurité l'efface automatiquement.

D'où l'intérêt d'utiliser des VPN, des réseaux privés virtuels, pour accéder à ces contenus numériques bloqués en changeant d'adresse IP. Mais la Chine complique l'utilisation de ces réseaux privés virtuels. Depuis le mois de janvier, les fournisseurs doivent obtenir une autorisation officielle pour commercialiser leurs logiciels. Même Apple et Amazon, à la demande des autorités chinoises, ont restreint l'accès de leurs clients aux VPN.

La loi se durcit

La condamnation de Wu Xiangyang n'a donc rien de surprenant, si ce n'est le durcissement de la sanction. Au mois de septembre, un jeune homme de 26 ans avait été condamné à « seulement » neuf mois de prison pour des faits similaires.

Aujourd’hui, il est de plus en plus compliqué de contourner la censure en Chine, au point que Reporters sans frontières qualifie ce pays de « plus grande prison au monde pour cybercitoyens ».

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