Avec notre correspondante à New York, Marie Bourreau
L'administration Trump aurait poussé en coulisse pour que l'ONU adopte un ton beaucoup plus ferme contre l'Iran. Raté : le rapport semestriel d'Antonio Guterres est volontairement très modéré.
Téhéran respecte les termes de l’accord sur le nucléaire, que le secrétaire général considère « comme le seul moyen d'assurer que le programme nucléaire iranien reste pacifique ». Le Portugais met aussi en garde Washington, qu’il incite « à considérer les implications plus larges pour la région et le reste du monde » en cas d'un renoncement définitif à cet accord.
Donald Trump, lors de son refus de certifier, le 13 octobre dernier, avait renvoyé la balle au Congrès. Théoriquement, ce dernier aurait dû donner sa réponse mardi 12 décembre. Mais ses membres semblent très réticents à instaurer de nouvelles sanctions nationales contre l'Iran.
L’ONU refuse par ailleurs de se prononcer sur les tirs de missiles du Yémen vers l'Arabie Saoudite. Les Américains assurent que ces missiles sont d'origine iranienne et estiment que la République islamique a violé l'embargo sur les armes décidé en 2015. « L'ONU continue à analyser ces informations » se borne à dire Antonio Guterres.