Aucun diplomate onusien de ce rang ne s'était rendu à Pyongyang depuis sept ans. Une visite rare mais nécessaire, puisqu'elle a permis à l'ONU de jouer la carte de l'apaisement face aux tensions dans la région.
La mission n'était pas simple. Le voyage de quatre jours de Jeffrey Feltman a ainsi coïncidé avec le lancement, par Washington et Séoul, de leur plus important exercice aérien conjoint à ce jour.
Le haut diplomate a toutefois pu rencontrer le ministre des Affaires étrangères, Ri Yong-ho. A l'issue de cette entrevue, les deux parties seraient tombées d'accord pour « considérer que la situation actuelle était le problème de paix et de sécurité le plus tendu et le plus dangereux dans le monde aujourd'hui ».
Jeffrey Feltman a par ailleurs rappelé que la solution diplomatique à cette situation ne pouvait passer que par le biais d'un dialogue sincère. Il a donc également prôné « l'ouverture de canaux de communications pour réduire les risques de conflit ».
Selon Pyongyang, le diplomate aurait également reconnu les conséquences négatives des sanctions sur l'aide humanitaire, alors même que la Corée du Sud a annoncé aujourd'hui un nouveau train de mesures. Le deuxième en un mois.