Le pape François au Bangladesh: Rohingyas et minorités religieuses au programme

C'est la deuxième étape de son 21e voyage apostolique, qu'il effectue en Asie du Sud-Est: le pape François est en visite ce jeudi 30 novembre au Bangladesh. Les enjeux de ce voyage ? La question des réfugiés rohingyas, mais aussi la montée du fondamentalisme musulman et le sort des minorités religieuses notamment des chrétiens.

Avec notre correspondant à Dacca,  Aymeric Pourbaix

Venus de la Birmanie voisine, près de 900 000 Rohingyas sont actuellement réfugiés dans des camps bangladais, dans des conditions extrêmement précaires. A Dacca, le pape devrait en appeler à l'aide de la communauté internationale.

Mais il devrait aussi entendre le souhait de ce pays déjà très pauvre, qui demande que les réfugiés puissent retourner en paix en Birmanie. Ce qui est loin d'être une évidence, au risque d'un nouveau génocide.

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Deuxième enjeu : la montée du fondamentalisme, dans un pays à très forte majorité musulmane, où l'islam est religion d'Etat, malgré une tradition de coexistence pacifique entre les différentes religions dans ce pays multi-ethnique.

Le Bangladesh est touché depuis 2015 par la recrudescence d'attentats islamistes, dont le dernier a eu lieu en juillet 2016 à Dacca, avec attentat à la bombe, prise d'otages et fusillade avec la police.

Le pape devrait donc, et c'est le troisième enjeu, demander la garantie de la liberté religieuse pour les catholiques. Afin que ceux-ci puissent pratiquer leur foi et accomplir leurs œuvres caritatives, à travers les écoles et les dispensaires.

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