Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Un sentiment de grand gâchis et la crainte d'une multiplication des attaques domine après la confirmation par décret présidentiel de la fin du dialogue de paix.
Selon Rodrigo Duterte, les communistes ont « échoué à prouver leur sincérité et leur attachement dans la poursuite des négociations de paix en commettant des actes de violence ».
Plus tôt dans la semaine, le président avait dénoncé la mort d'un bébé dans une embuscade attribuée à la Nouvelle armée du peuple (NPA), branche armée du parti communiste philippin.
Rodrigo Duterte avait déjà menacé d'interrompre le dialogue de paix cet été, après d'autres accidents. En réaction, les communistes avaient alors annoncé l'intensification des offensives.
La NPA opère principalement dans le sud-est de Luzon, la grande île du nord, et à plusieurs endroits du sud de l'archipel, déconseillés aux voyageurs par plusieurs ambassades occidentales.
Fondé par Jose Maria Sison, exilé aux Pays-Bas, le parti communiste philippin d'inspiration maoïste incarne la gauche aux yeux de la plupart des Philippins. Et, pour ses partisans, la force politique qui a payé le plus lourd tribut sous la dictature de Ferdinand Marcos.