Le ministre australien de l'Immigration Peter Dutton a indiqué qu'une cinquantaine de migrants avaient accepté de quitter le camp volontairement. Mais si l'on en croit les vidéos et les photos postées par les réfugiés eux-mêmes sur Twitter, l'évacuation se fait plutôt par la force.
Un journaliste iranien, Behrouz Boochani, détenu dans le camp depuis quatre ans, tweete que la police a cassé les lits, saisis de nombreux téléphones portables, qu'elle a mis à la poubelle les affaires personnelles des migrants et que certains auraient même été frappés.
A l'heure actuelle, l'évacuation a été mise en pause face à la farouche résistance des migrants, qui se sont postés sur les toits des bâtiments, ont organisé un sit-in et scandé « liberté, liberté ».
Politique d'immigration très dure
Les autorités papoues et australiennes ont déclaré que l'opération allait se poursuivre. Ils ont rappelé que le but n'était pas de déplacer les migrants dans la jungle, mais de les envoyer dans deux autres camps, équipés en eau et en électricité, où ils seront nourris et soignés.
Une proposition insupportable pour ces plus de 370 demandeurs d'asile qui sont détenus dans ce camp insalubre depuis des années à cause de la politique d'immigration très dure mise en place par l'Australie, régulièrement critiquée pour ses mesures drastiques contre les migrants tentant de gagner ses côtes.
Elle les relègue dans des camps de rétention dans des pays tiers, comme celui de l'île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. Canberra a même refusé l'offre de la Nouvelle-Zélande d'accueillir 150 personnes de ce camp. Washington a accepté de prendre en charge 54 migrants. Mais seuls 24 se sont à ce jour envolés pour les Etats-Unis.