Rohingyas birmans: les humanitaires appellent à tripler les fonds d'urgence

Plus de 600 000 réfugiés rohingyas vivent aujourd'hui dans des camps, dans le sud du Bangladesh, après avoir fui les violences en Birmanie. La Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge lance un appel. Les précisions de Corinne Ambler, la porte-parole de la FICR, qui se trouve actuellement à Cox's Bazar, au Bangladesh.

Le secrétaire général de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), Elhadj As Sy, a visité ces derniers jours les camps bangladais où s'entassent des centaines de milliers de réfugiés rohingyas, dont de nombreux enfants. Il a lancé un appel au triplement des fonds d'urgence prévus initialement. Indispensable pour venir en aide à ces populations.

« Les réfugiés continuent de manquer des produits les plus élémentaires, explique Corinne Ambler, porte-parole de la FICR. Ils n'ont pas d'eau, pas de nourriture, ils n'ont toujours pas de conditions sanitaires satisfaisantes. Il n'y a ni toilettes, ni douches. On voit des enfants partout transporter des charges lourdes, des sacs de nourritures, du bambou, ou des bébés dans leurs bras. »

« Un désastre humanitaire d'une ampleur inégalée dans la région »

« Notre secrétaire général a vraiment été choqué, ajoute Corinne Ambler. Ce n'est qu'une fois avoir vu la situation de ses propres yeux que l'on mesure l'ampleur du problème. Je dois dire que la situation ne s'est pas beaucoup améliorée pour les gens, ici. C'est la raison pour laquelle nous avons plus que triplé notre appel de fonds d'urgence, qui est passé à plus de 28 millions d'euros. »

Objectif : « Venir en aide à un maximum de réfugiés. Nous aidons déjà 250 000 personnes en leur fournissant de l'eau, de la nourriture et une assistance sanitaire. Nos équipes médicales ont pu soigner plus de 10 000 personnes et nous disposons aussi d'un hôpital de campagne. Mais la situation demeure critique, c'est un désastre humanitaire, d'une ampleur inégalée dans la région », conclut la porte-parole de la FICR en France.

→ Écouter sur RFI : Témoignage exceptionnel sur la situation des Rohingyas

Partager :