Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Rajesh Mishra était un journaliste trentenaire du Dainik Jagran, l'un des deux quotidiens les plus lus en Inde. Il a été abattu à Ghazipur, dans l'Etat de l'Uttar Pradesh, au nord du pays, vers 7h00 du matin. Trois hommes sont alors arrivés à moto près du magasin où il se trouvait et lui ont tiré plusieurs balles dans le corps.
Une foule de villageois a ensuite protesté et endommagé des véhicules avant d'être contrôlée par la police. Les autorités affirment avoir déjà identifié deux des trois suspects, mais ne précisent pas quel est le motif de ce meurtre.
Rajesh Mishra a pu être assassiné pour son travail de reporter. Deux autres journalistes ont déjà été tués depuis trois mois en Inde, un pays qui se trouve à 136e place dans le classement de Reporters sans frontières (RSF) sur la liberté de la presse.
Mais cet homme était également un membre du mouvement nationaliste hindou du Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS, Corps national des volontaires), le bras idéologique du parti au pouvoir en Inde. Et son militantisme a pu lui valoir des ennemis à un moment ou cette association est en plein prosélytisme.