Avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Trente jerricanes jaunes de vingt litres chacun remplis de nitrate d'ammonium reliés entre eux par des câbles électriques, ainsi que deux bombes de cinq cent kilos. C'est l’arsenal – dissimulé derrière des cartons de tomates – que la police afghane a découvert dans un camion qui tentait de forcer un barrage de police à Kaboul samedi soir.
Les forces de l'ordre ont dû tirer sur le conducteur pour que celui-ci arrête son véhicule. L'homme, blessé, est interrogé par les services de sécurité, sans qu’aucune information supplémentaire n'ait été donnée pour le moment. Une chose est certaine, d’après une source policière : si le camion avait explosé avec cette charge à son bord, il aurait provoqué un véritable carnage, d'une ampleur similaire voir supérieure à l'attaque du 31 mai dernier.
150 personnes avaient alors été tuées dans le centre de la capitale afghane, lorsque le conducteur d'un camion-citerne avec 2 tonnes d'explosifs à son bord a déclenché sa charge. Aucun groupe armé n'a revendiqué l'attentat. Depuis, des portiques ont été installés dans Kaboul et les barrages de polices ont été multipliés. Les camions n'ont plus accès au centre-ville en journée sans avoir été contrôlés au préalable à l'entrée de la capitale.