Depuis le coup d'Etat de mai 2014, la junte avait annoncé des élections à deux reprises. Un scrutin repoussé à chaque fois par l'ancien chef de la junte aujourd'hui Premier ministre, Prayuth Chan-ocha, qui avait expliqué qu'il fallait réformer le système politique thaïlandais trop corrompu.
La junte avait aussi promis des législatives en 2017, en cas d'adoption de la Constitution. Mais même approuvé par une majorité des électeurs, le texte controversé n'avait pas permis le retour à la démocratie, bien au contraire.
Selon la nouvelle Constitution, le Parlement se retrouve sous la coupe du Sénat contrôlé par les généraux. Pour justifier le report des élections, les militaires se sont aussi appuyés sur la période de deuil national d'un an, suite à la mort du roi Bhumibol Adulyadej.
Enfin, le départ en exil de l'ancienne Première ministre, Yingluck Shinawatra, pour échapper à des poursuites largement dénoncées comme politiques, semble avoir ouvert la voie à de nouvelles élections. Des élections qui pour de nombreux observateurs peuvent encore être reportées, car les annonces des militaires visent surtout à calmer les pressions internationales.