Avec notre correspondante à Manille, Marianne Dardard
Souffler le froid et le chaud, surtout le chaud, sur l'héritage controversé de feu le président Ferdinand Marcos. L'actuel chef de l'Etat philippin, Rodrigo Duterte - mondialement connu pour ses déclarations et sa politique fracassantes -, est passé depuis longtemps maître à ce petit jeu.
Selon l'homme fort de Manille, Ferdinand Marcos était pour les habitants de sa région natale, dans le nord des Philippines, « le meilleur président que le pays ait connu ». « Pourquoi le remettre en cause ? », s'interroge Rodrigo Duterte.
Un adepte de la loi martiale, comme lui
Quelques jours plus tôt, le président avait également laissé entendre que la famille Marcos, toujours installée dans la vie politique, serait prête à rendre, en échange de « l'immunité », une partie de sa fortune volée à l'époque dans les caisses de l'Etat, y compris « quelques barres d'or ». Ce qu'a toujours nié le clan.
Il y a trois mois, enfin, face à la menace terroriste, Rodrigo Duterte ordonnait dans tout le sud du pays la loi martiale, qu'il promettait aussi « terrible » que sous la dictature de Ferdinand Marcos. Aujourd'hui, Rodrigo Duterte assure néanmoins qu'il n'y a aucun abus sous sa loi martiale.
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