Avec notre correspondante dans la région, Margaux Bédé
C’est à 15 h, heure locale, devant l’ambassade de la Birmanie à Kuala Lumpur, que Khairy Jamaluddin, le chef des jeunes UMNO, plus important parti politique de Malaisie, a appelé la population à manifester son soutien aux Rohingyas. Un soutien que le chef du parti a voulu le plus large possible, même sur Internet. Le hashtag #tearsforRohingya (« larmes pour les Rohingyas ») a été lancé à cette occasion.
Kasim, un internaute qui n'a pas pu assister à la manifestation, alerte sur Twitter : « Un peuple est massacré. Réveille-toi le monde. » Depuis le 25 août, plus de 123 000 Rohingyas ont fui la Birmanie pour gagner le Bangladesh. Quelque 60 000 se trouveraient en Malaise. Un rapport de l’ONU daté du 3 février fait état d’exactions meurtrières, d’assassinats d’enfants, de torture et de viols subis par les Rohingyas.
De son côté, le ministre malaisien de la Défense, Datuk Seri Hishammuddin Hussein a annoncé jeudi qu’un plan pour venir en aide aux Rohingyas allait être mis au point. Le ministre malaisien des Affaires étrangères, Reezal Merican Naina Merican, a rappelé pour sa part que « la Malaise ne pourrait pas agir seule. Ce problème demande une coopération de plusieurs pays. »