Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
Avant même l’entrée en vigueur officielle des sanctions ce mardi, les douaniers chinois ont commencé à bloquer et à renvoyer les camions chargés de crustacés nord-coréens.
Un coup dur pour ce commerçant : « J’ai toujours importé des fruits de mer nord-coréens. Mais actuellement, ils ne passent plus. C’est interdit à cause des tirs nord-coréens. Je n’ai déjà plus de marchandise. Quelques collègues vendent encore leurs stocks. »
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Pour la Corée du Nord, le manque à gagner dû aux nouvelles sanctions est estimée à un milliard de dollar. Mais personne ne parle de celles des commerçants chinois, se plaint monsieur Hongyuan, importateur de crustacés : « Cela a des conséquences énormes. 80 % des habitants de Hunchun font des affaires avec la Corée du Nord. Mais depuis l’embargo de l’ONU, nous sommes au chômage. Qu’est-ce que nous pouvons faire ? Il faut changer de métier. »
Importations illégales
Quelques dizaines de ses collègues sont descendus dans la rue pour protester contre l’embargo. D’autres préfèrent le contourner : à Dandong, l'autre grande plaque tournante du commerce sino-coréen plus au sud, le trafic noir est en plein essor, rapporte le quotidien South China Morning Post. Chaque nuit, plusieurs tonnes de fruits de mer passeraient la frontière de façon illégale.