Kem Sokha risque 30 ans de prison et la date de son procès n'a pas été annoncée. La justice base son accusation sur un discours qu'il avait prononcé en 2013 en Australie, et dans lequel il évoquait le rôle des ONG dans la démocratisation de son pays, ainsi que ses voyages aux Etats-Unis.
Le Premier ministre Hun Sen a évoqué dimanche « un complot destiné à détruire le pays » et ourdi par l'Amérique.
Contactée par RFI, Meng Sopheary, l'une des avocates de Kem Sokha, revient sur les motifs de l'inculpation : « En ce qui concerne la vidéo qui a justifié son arrestation, M. Kem Sokha a confirmé qu'il s'agissait d'un montage et que les propos qu'il tient ont été tournés en Australie en 2013. Il a confirmé aussi qu'il évoque dans cette vidéo la question de la démocratie et le rôle des élections dans l'émulation politique.
Pour lui, il n'a jamais été question de faire tomber le régime ou de le changer par une révolution ou par la violence.
Pour le moment, nous ne savons pas encore comment nous allons défendre M.Kem Sokha. Ce que nous souhaitons, c’est résoudre ce problème devant la justice, selon la loi, et non en passant par un règlement politique. Parce que s'il s'agit de politique, nous, les avocats, pouvons difficilement faire face ».