Avec notre correspondante à Pékin, Heike Schmidt
C’est l’un des postes les plus ingrats de la diplomatie chinoise. La mission de Kong Xuanyou, nommé nouvel envoyé spécial pour les affaires nord-coréennes, est de sortir de l’impasse des pourparlers à six, gelés depuis 2009. Pékin a toujours souligné que seule une reprise de ces négociations entre les deux Corées, le Japon, la Russie, les Etats-Unis et la Chine permettra de débloquer la situation.
Or, ni Donald Trump ni Kim Jong-un – emportés tous les deux dans une guerre des mots – ne semblent vouloir reprendre le fil du dialogue. L’éditorialiste du très officiel journal Global Times l’a d’ailleurs constaté avec amertume: « Pékin n’est pas en mesure cette fois-ci, de ramener au calme Washington et Pyongyang ».
Kong Xuanyou, sera-t-il plus efficace que son prédécesseur ? L’année dernière, Wu Dawei s’était rendu à Pyongyang pour appeler ses frères nord-coréens à la retenue. En vain. Deux jours plus tard, le numéro un nord-coréen lançait un satellite dans l’espace, équipé d’un missile balistique.
Le nouvel envoyé spécial, ex-ambassadeur au Vietnam et spécialiste du Japon, aura au moins cet atout : il parle couramment le coréen.