Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Tout a commencé avec les protestations du groupe ethnique minoritaire des Gorkhas, qui réclament depuis longtemps la création de leur propre Etat au sein de la fédération indienne.
Des manifestations violentes ont enflammé le mouvement dans ces montagnes du nord-est du pays, et le 9 juin dernier, 25 syndicats de travailleurs des plantations ont décidé de rallier cette grogne pour réclamer l'application de leur salaire minimum.
Le thé de Darjeeling a beau être l'un des plus appréciés et recherchés sur les marchés mondiaux, les personnes qui cueillent ses feuilles vivent et travaillent dans des conditions moyenâgeuses : ils sont payés parfois 1,20 euro la journée, les maisons qui sont fournies dans les plantations sont dans des états pitoyables et leurs enfants souvent forcés de participer pour augmenter leurs revenus.
Après plus de 50 jours sans récolte, les conséquences sont dramatiques pour l'industrie ; plus aucun thé n'est exporté et il est peu probable qu'il y ait de nouvelle récolte cette année. Une situation inédite depuis des décennies.