Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Les propos de Rex Tillerson, une fois encore, tranchaient avec ceux de Donald Trump, plus « va-t-en-guerre » depuis l'essai d'un engin balistique intercontinental nord-coréen (ICBM) capable d'atteindre les Etats-Unis.
Le secrétaire d'Etat américain s'est voulu rassurant sur les intentions de Washington dans le cas où Pyongyang renoncerait à son programme nucléaire.
Il a même laissé miroiter la possibilité d'un dialogue qui apporterait à la Corée du Nord sécurité et prospérité économique.
« Nous ne sommes pas à la recherche d'un changement de régime, nous ne sommes pas à la recherche d'un effondrement du régime », a tenu à dire Rex Tillerson.
La menace est-elle réelle ?
« Nous essayons d'expliquer aux Nord-Coréens que nous ne sommes pas leur ennemi. Nous ne sommes pas une menace, mais vous représentez une menace inacceptable pour nous », a ajouté le ministre américain.
Pourtant, dans les milieux du renseignement américain, on doute que la Corée du Nord lance une attaque - suicidaire - contre les Etats-Unis. Si le régime souhaite se doter de l'arme atomique, c'est pour protéger le pays et affirmer sa souveraineté.
Le secrétaire d'Etat a reconnu que Washington avait un nombre limité d'options. Une seconde guerre de Corée est impensable, et le Pentagone lui-même appuie une solution diplomatique.
L'armée de l'air américaine va tout de même procéder ce mercredi au lancement d'un missile intercontinental non armé, le Minuteman III. A bon entendeur !