Avec correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Des rangées de chaises sont installées face à un pupitre sous la large tente colorée. Une centaine de personnes écoutent ceux qui se saisissent du micro pour exprimer leur colère à l'encontre du gouvernement.
C'est ici qu'Ahmed Yasarsaded vient depuis une semaine. Il porte une chemise blanche tachée de peinture rose. « C'est pour symboliser le sang de notre peuple qui ont été tués par les talibans dans tout le pays. »
Ce jeune diplômé de 23 ans dit n'appartenir à aucun parti. Il fait partie d'une association de quartier pour les jeunes et se mobilise contre le gouvernement qu'il juge incapable d'assurer la sécurité de la population.
Yacoub Rasouli, sans emploi, est aussi en colère contre les autorités. « Notre requête est très claire : il n'y aura aucune négociation avec le gouvernement pour que l'on retire nos tentes. Les responsables de la sécurité comme le conseiller à la sécurité nationale du président doivent démissionner. Des personnes qualifiées et compétentes doivent les remplacer. »
Le gouvernement dit privilégier le dialogue. Les manifestants eux prévoient d'installer d'autres tentes dans la capitale.