Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Les réacteurs 3 et 4 de la centrale de Takahama avaient déjà redémarré une première fois au début de 2016. Mais deux mois plus tard, un tribunal en ordonnait l’arrêt.
Répondant à une plainte déposée par des riverains, la justice avait considéré que les nouvelles normes de sécurité « manquaient de rationalisme ». Le tribunal soulignait, entre autres, les carences des plans d’évacuation en cas d'accident.
La haute cour d'Osaka a infirmé cette décision. La compagnie d'électricité Kansai Electric a obtenu le feu vert de la justice pour redémarrer deux des quatre réacteurs de sa centrale de Takahama.
Ces unités 3 et 4 utilisent du Mox, un combustible constitué d'uranium et de plutonium, produit par Areva en France. A noter que Takahama 4 avait déjà été relancé il y a moins d'un mois.
Le Japon accélère donc son retour au nucléaire. Les plaintes déposées par des opposants devant des tribunaux pour en retarder la relance des réacteurs s’épuisent.
La centrale de Takahama est installée dans une baie de la région de Fukui, qui en compte quinze. C'est l'une des concentrations les plus importantes au monde.