Ce vendredi 28 avril, Sandy Phan-Gillis a retrouvé sa famille à l'aéroport de Los Angeles, après deux années de détention en Chine. Cette femme d'affaires avait été interpelée le 20 mars 2015 à Macao après s'être rendue en Chine continentale avec une délégation économique américaine.
Les autorités de Pékin l'avaient accusée d'espionnage et de vol de secrets d'Etat. Des faits pour lesquels elle a été condamnée mardi dernier, à trois ans et demi de prison. Le Groupe de travail sur la détention arbitraire des Nations unies avait estimé que « les normes internationales relatives au droit à un procès équitable n'avaient pas été respectées dans cette affaire ».
Une visite décisive ?
Mais trois jours après sa condamnation, Sandy Phan-Gillis a pu finalement regagner les Etats-Unis. Cette libération intervient après la rencontre entre le président chinois Xi Jinping et son homologue américain aux Etats-Unis début avril. Cette visite avait marqué un net rapprochement entre les deux pays, confrontés tous deux à l'épineux dossier du nucléaire nord-coréen.
Selon Dui Hua, une organisation des droits de l'Homme basée aux Etats-Unis, les négociations pour la libération de Sandy Phan-Gillis s'étaient déjà intensifiées en mars, lors de la visite à Pékin du secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson.