Ce célèbre politologue connu notamment pour ses critiques du Premier ministre Hun Sen avait été abattu dans un café de Phnom Penh, la capitale cambodgienne, en plein jour, en juillet 2016. Des dizaines de milliers de personnes s'étaient pressées à son enterrement.
Celui qui se présente sous son nom de soldat Chuob Samlab, ce qui signifie « rencontre mortelle » en khmer, a été « condamné à la prison à vie pour meurtre avec préméditation », a annoncé le juge. Chuob Samlab a reconnu le crime et affirmé que Kem Ley lui devait de l'argent.
Une explication remise en cause par sa propre femme, qui avait affirmé après son arrestation qu'il était trop pauvre pour prêter de l'argent à quiconque. Et la veuve de la victime a affirmé que son époux n'avait jamais emprunté de sa vie.
Le verdict n'a pas convaincu les proches du politologue, qui sont persuadés que le motif du meurtre est politique. Les jours précédant son assassinat, Kem Ley avait multiplié les interviews pour commenter un rapport affirmant que la famille du Premier ministre Hun Sen avait fait main basse sur l'économie du pays.
Ces dernières années, plusieurs défenseurs des droits de l'homme ou syndicalistes ont été tués au Cambodge et le climat politique est très tendu dans ce pays d'Asie du Sud-Est gouverné depuis plus de 31 ans par l'inamovible Premier ministre Hun Sen.
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