Avec notre correspondant à Séoul, Frédéric Ojardias
Des centaines de ses partisans, le drapeau à la main, attendaient la berline noire qui ramenait Park Geun-hye chez elle, dans sa maison d'un riche quartier du sud de Séoul. Mille policiers avaient été déployés pour l'occasion. Entourée de gardes du corps, la présidente déchue, tout sourire, est allée saluer ses loyalistes, qui scandaient « Annulez la destitution ! ».
Dans un communiqué lu par un porte-parole, Park Geun-hye a exprimé sa gratitude envers ses partisans et ses excuses pour n'avoir pas été au bout de son mandat. « Même si cela doit prendre du temps, je crois que la vérité sera finalement révélée », a-t-elle ajouté.
Déclaration ambiguë
Park Geun-hye semble ainsi refuser de reconnaître la décision de de la Cour constitutionnelle de la destituer. Sa déclaration ambiguë a provoqué une pluie de critiques, alors que ses partisans en colère refusent d'accepter la décision et ont fait preuve de violences depuis deux jours. Trois d'entre eux sont morts à la suite d'affrontements avec la police, vendredi.
Destituée, Park Geun-hye perd son immunité présidentielle. Elle risque des poursuites pénales pour corruption, abus de pouvoir et extorsion