avec notre correspondante à Kaboul, Sonia Ghezali
Gel des avoirs, interdiction de voyager, embargo sur les armes... Ces sanctions à l'encontre de Gulbuddin Hekmatyar, prises en 2003, sont désormais levées. Le retour en Afghanistan de l'ancien chef de guerre, qui depuis plusieurs années vit à l'étranger dans un lieu tenu secret, est attendu dans les prochaines semaines.
La levée des sanctions de l'ONU n'était pas une condition pour son retour au pays, mais celle-ci facilite les choses et donne un coup de fouet au processus de paix, selon le représentant du Gulbuddin Hekmatyar à Kaboul.
Celui-ci précise qu'il s'agissait d'un point important de l'accord de paix signé le 29 septembre dernier entre le Hezb-e-Islami et les autorités afghanes, qui peinent par ailleurs à mettre en place des négociations de paix avec les talibans.
Cette levée des sanctions est vivement critiquée par les associations de défense des droits de l'homme, Gulbuddin Hekmatyar ayant participé avec ses hommes au bombardement meurtrier de Kaboul durant la guerre civile dans les années 90.
La France, avant de la soutenir, s'y était aussi opposée dans un premier temps. Les hommes armés du Hezb-e-Islami étant responsable de l'embuscade d'Uzbin, dans laquelle dix soldats français avaient été tués en 2008.
→ À relire : Interview exclusive de Gulbuddin Hekmatyar sur RFI (2010)