Avec notre correspondant à New Delhi, Sébastien Farcis
Il est à peine minuit dans le centre de Bangalore, les rues débordent de monde, les jeunes femmes sortent des bars environnants en robes de soirée. C'est alors qu'elles commencent à sentir des mains se balader sur leurs corps, des dizaines d'hommes les harcèlent et repartent, protégés par la foule.
Ceux qui essaient de les défendre sont également attaqués et la police, complètement dépassée, ne peut rien faire. Des dizaines de témoignages de femmes choquées ont surgi depuis deux jours, certains affirmant que la police ne veut pas enregistrer leurs plaintes sans preuves.
Le ministre régional de l'Intérieur n'a pas encouragé leur démarche ; il a affirmé que ce genre d'incidents n'avaient rien d'exceptionnel, et qu'ils étaient en partie causés par le fait que ces jeunes femmes s'habillaient à l'occidentale.
La ville de Bangalore, où les jeunes de tout le pays vont pour travailler dans les entreprises d'informatique, est devenue en quelques années l'une des villes où sont rapportés le plus de crimes contre les femmes en Inde.