C'est un billet diffusé mardi sur le site AWDnews.com sous le titre « Ministre israélien de la Défense : Si le Pakistan envoie des troupes au sol en Syrie, nous détruirons ce pays avec une attaque nucléaire », qui a mis le feu aux poudres.
Piégé par cette publication, le ministre de la Défense pakistanais Khawaja Asif a répondu sur Twitter, vendredi, par une mise en garde diplomatique à l’égard d’Israël. « Le ministre de la Défense israélien menace le Pakistan de représailles nucléaires pour son rôle présumé en Syrie contre l'Etat islamique: Israël oublie que le Pakistan est lui aussi un Etat nucléaire », a-t-il tweeté.
Le ministère israélien de la Défense a dû répondre rapidement en démentant les propos qui lui avaient été attribués par AWDNews, soulignant qu'ils « n'ont jamais été prononcés » et qu’ils étaient « entièrement faux ».
Cette gaffe apparente de Khawaja Asif, qui intervient sur fond de prolifération de fausses nouvelles sur les réseaux sociaux, a été critiquée au Pakistan. « Notre programme nucléaire est une affaire trop sérieuse pour être laissée entre les mains d'hommes politiques accros à Twitter », a par exemple commenté un célèbre journaliste de télévision pakistanais, Nusrat Javeed.
Le Pakistan, une grande puissance nucléaire
Israël n'a jamais reconnu disposer de l'arme atomique, mais l’Etat hébreu est néanmoins considéré comme la seule puissance nucléaire du Moyen-Orient. Le Pakistan, de son côté, a mené ses premiers tests en 1998, et son arsenal nucléaire est estimé à environ 120 armes, soit plus que l'Inde et la Corée du Nord. Le pays n'entretient pas de relations diplomatiques avec Israël.
Le géant informatique Google a annoncé la semaine dernière qu'il œuvrait à améliorer l'algorithme de son moteur de recherche pour écarter des informations « ne faisant pas autorité », comme celles d'un site négationniste qui arrivait en tête de recherches portant sur l'Holocauste.
(avec AFP)